« Pour le peintre, la réalité n’est qu’un prétexte pour extérioriser ses élans intérieurs. C’est une empreinte du cœur qu’il dépose sur le papier »
« Pour représenter la nature dans son essence même, il faut d’abord être capable d’en percevoir la beauté et la délicatesse. C’est pourquoi avant de peindre, on doit bien observer le sujet retenu et le mémoriser dans son cœur de telle sorte qu’on n’en soit pas prisonnier mais au contraire qu’on se sente en parfaite symbiose avec lui. C’est ce phénomène que tentait d’exprimer le philosophe taoïste Zhuangzi (369-286 av. J.-C.) lorsqu’il disait : « Je ne sais pas si je suis papillon ou si le papillon est moi ! »
« La nature enrichit notre vie car elle nous offre un monde dans lequel notre esprit peut se reposer tout en augmentant notre vie spirituelle. Il n’y a donc aucune raison de la modifier quand on la recrée dans un tableau. Il faut la sentir, l’observer avec notre sensibilité pour y déceler les détails représentatifs que nos yeux ne voient pas toujours. Dans cette démarche , nous visons à obtenir l’unification de la vie, de l’art et de la nature dans une atmosphère de beauté pure et sincère. »
Li Zhongyao
Extraits du livre Petit traité de peinture chinoise